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TYPOLOGIE
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A
la suite de prospections effectuées sur tout
le territoire français entre 1984 et 1992, Monsieur
de FOUCAULT a établi une typologie très
fine de la barrière traditionnelle de prairie
et a isolé plus de 30 types différents
selon des critères communs relativement simples
à mettre en évidence. Nous n'avons pas
l'intention d'en décrire l'ensemble mais seulement
d'en illustrer quelques uns à partir de nos archives
photographiques.
L'architecture
d'une barrière est d'une extrême simplicité
!
Tous
les types décrits sont constitués d'un
invariant minimal formé par deux montants verticaux.
La distance entre ces montants déterminera la
largeur de l'ouverture. Ces montants sont ensuite complétés
par un nombre variable de pièces horizontales
(de 3 à 5), les limandes, et d'autres
montants verticaux, les longères, en nombre
variable et plus ou moins rapprochés. Une ou
plusieurs pièces complémentaires inclinées,
les écharpes, viennent compléter
cet ensemble. L'écharpe travaille en compression
(barrière Boulonnaise commune) ou en traction
(barrière Normande, Percheronne
)
La
densité de l'implantation des montants verticaux
forme un maillage plus ou moins serré, directement
lié au type d'élevage pratiqué
sur la pâture, les mailles les plus serrées
étant destinées à l'élevage
des ovins.
En
Avesnois, les montants obliques sont disposés
de part et d'autre d'une barre verticale fixée
au centre de la barrière.
Les
barrières à balancier ou barrières
à cul possèdent un contrepoids destiné
à faciliter la manuvre. Ce contrepoids
peut-être constitué de la souche de l'arbre
qui a servi à réaliser la pièce
maîtresse horizontale (Flandre, Boulonnais), ou
d'une ou plusieurs pierres plus ou moins équarries
voire même maintenant des parpaings ou des tronçons
de poteau électrique !...
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Deux-Sèvres
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Normandie
Maine
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Pays
Basque
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Avesnois
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Boulonnais
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Bretagne
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INTRODUCTION
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Avec
le déclin et la disparition de la vaine pâture,
là où l'élevage dominait, est
rapidement apparue la nécessité de créer
des enclos pour parquer le bétail. Pour en
fermer l'accès mais aussi pour éviter
la divagation des animaux et protéger les cultures,
les éleveurs se sont mis à fabriquer
avec les matériaux dont ils disposaient sur
place, des portillons faciles à manoeuvrer.
Tout comme pour son habitat, l'homme a tiré
profit des matériaux facilement accessibles
et s'est naturellement servi du bois pour créer
ces fermetures ; le chêne et le châtaignier
étant les essences les plus utilisées.
Il fallait réaliser à peu de frais un
portail à la fois infranchissable pour les
animaux domestiques et suffisamment maniable pour
être manipulé par une seule personne.
Voilà pourquoi nous trouvons dans toutes les
régions bocagères de France et d'Europe
des barrières de prairie en bois bien souvent
assez larges pour laisser passer les charrois et dont
la taille des mailles est adaptée au cheptel
à contenir.
Hélas,
ces objets fragiles disparaissent inexorablement dans
la plupart des régions, remplacés par
des barrières métalliques produites
en série mais sans style et supposées
plus durables ou tout simplement par quelques rangs
de fils barbelés tendus sur trois ou quatre
bâtons, modèle universel facile à
mettre en oeuvre. (cf. photo ci-contre).
Il nous parait
important de ne pas ignorer ces composants fragiles
et menacés de notre patrimoine rural, d'autant
plus qu'ils sont principalement implantés dans
les régions de bocages, traditionnellement
consacrées à l'élevage. Bien
que ce site soit entièrement dédié
à la haie et aux bocages, le rapport évident
existant entre cet objet, fruit d'une culture qui
s'efface lentement et son environnement, nous a incité
à lui consacrer ces pages.
Certaines
collectivités et plusieurs associations ont
pris conscience de cette érosion. Des expériences
de restauration du mobilier ancien et/ou la mise en
chantier de nouvelles barrières traditionnelles
sont maintenant tentées avec succès.
A
notre connaissance, bien peu d'études semblent
avoir été consacrées à
ce mobilier probablement d'origine très ancienne
et toujours abondant dans de nombreuses provinces
jusqu'au milieu de 20ème siècle et rien
ou presque n'est disponible sur le web. Nous n'avons
actuellement à notre disposition que l'excellent
mémoire que M. Bruno de FOUCAULT * (cf. bibliographie)
a consacré en 1991 à la barrière
traditionnelle de prairie. Cette publication aurait
mérité une plus grande diffusion.
* Monsieur de FOUCAULT
est maître de conférences au département
de botanique de
la Faculté de Pharmacie de Lille.
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Si
vous vous intéressez au sujet
et si vous disposez de
documents : publications, photos, dessins ou articles
consacrés aux barrières traditionnelles,
nous vous invitons à nous contacter.
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